Monsieur le président de la république,
Je vous écris pour vous demander de faire libérer Salah Hamouri. Salah Hamouri, un jeune Français de 23 ans est emprisonné depuis trois ans et demi en Israël, où il a été condamné à une lourde peine (sept ans de prison) par un tribunal militaire, sans aucune preuve matérielle à l’issue d’un procès où il a dû accepter un « plea bargain » (un compromis).Il n’a pas eu d’autre choix que d’accepter de déclarer être en accord avec l’énoncé des faits et ne rien avoir à déclarer pour échapper à une peine plus lourde.
Le dossier de Salah Hamouri est mince : aucune preuve matérielle, ni armes, ni mail, ni plan, ni écoutes. Les seules « preuves » sont les témoignages, aussitôt rétractés, de détenus palestiniens et l’aveu de Salah, qui a reconnu être passé en voiture devant la maison du rabbin avec un ami, accusé lui aussi.
D’après la déclaration universelle des droits de l’Homme Article 11 1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. 2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis. Donc la détention de Sala Hamouri constitue une violation de ses droits. Je vous demande donc de vous assurer qu’Israël se conforme au droit international. Je vous prie d’agréer, Monsieur le président, l’expression de mes sentiments distingués